Quelle pression de travail est idéale pour une aérogommeuse ?

La pression d’une aérogommeuse correspond à la force avec laquelle l’air comprimé propulse l’abrasif à travers la machine. Ce paramètre influence non seulement la qualité du décapage, mais également la consommation d’abrasif et la sécurité sur le chantier. Trop faible, la pression de travail réduit le rendement et l’efficacité du nettoyage ; trop élevée, elle risque d’endommager les supports. Chaque matériau réagit différemment au traitement, d’où l’importance de bien calibrer les réglages de pression.

La pression de travail d’un kit aérogommeuse varie généralement entre 0,5 et 7 bars. Le décapage d’une surface exige une pression parfaitement adaptée à la nature et au degré de sensibilité du matériau.

Bon à savoir : il est conseillé de commencer à basse pression, puis d’augmenter progressivement si nécessaire.

La plupart des aérogommeuses fonctionnent efficacement à une pression comprise entre 2 et 8 bars. L’ajustement s’effectue directement via le régulateur de pression situé sur l’aérogommeuse ou le compresseur. Il convient de régler le manomètre sur une pression basse entre 0,5 et 2 bars pour commencer, puis d’augmenter progressivement au besoin.

Il est vivement conseillé de réaliser un essai sur une partie peu visible du support à traiter. L’observation du résultat permet ensuite d’ajuster les paramètres :

• Un trait flou ou un décapage insuffisant indique une pression trop faible.
• Un support marqué ou rayé signale une pression trop élevée.

La pression doit être augmentée par paliers de 0,5 bar jusqu’à atteindre un niveau de décapage efficace, sans détériorer le matériau. Pour les bois tendres, une pression autour de 2 bars est généralement suffisante. Les matériaux plus durs comme le métal ou la pierre peuvent nécessiter jusqu’à 4, voire 6 bars.

Pour être efficace, la pression de l’aérogommeuse sera impérativement proportionnelle au diamètre de la buse. Plus cette dernière est large, plus elle consomme d’air à pression équivalente. À l’inverse, une petite buse nécessite moins de débit, mais présente un rendement inférieur.

Une buse de 6 mm consommera environ 1 310 L/min à 3,5 bars, alors qu’à 6,5 bars, elle requiert jusqu’à 2 080 L/min. En comparaison, une buse de 3 mm ne demande que 320 L/min à 3,5 bars, ce qui permet de travailler avec un petit compresseur.

Pour utiliser une aérogommeuse dans les meilleures conditions, il est important d’équilibrer la pression, le diamètre de buse et le débit du compresseur. Des réglages inadaptés présentent des risques techniques et opérationnels non négligeables.

• Altération des supports et matériaux : une pression trop élevée risque de rayer ou de creuser les matériaux. Lorsque la pression est insuffisante, le jet d’abrasif ne parvient pas à retirer les revêtements ou à nettoyer la surface. L’opérateur doit effectuer plusieurs passages pour obtenir les résultats escomptés, ce qui use inutilement les buses et consomment plus d’abrasifs.
• Problèmes techniques fréquents : un excès de pression et d’humidité est susceptible de colmater la vanne, notamment en raison de l’accumulation de résidus. Par ailleurs, une pression mal adaptée génère des variations du débit d’air, principaux responsables d’à-coups.