Quelle finition appliquer après l’utilisation d’une aérogomeuse ?

Après un décapage à l’aérogommeuse, la surface mise à nu est souvent fragile, poreuse et exposée aux agressions extérieures. L’application d’une finition est donc indispensable pour protéger, sublimer ou préparer le support à des traitements ultérieurs. Vernissage, huile, cire, peinture, traitement hydrofuge, antirouille : le choix de la finition dépend à la fois de la nature du support, de son environnement d’exposition et de l’effet esthétique recherché.

Suite à des travaux de décapage, le matériau traité est fragilisé. Sans finition, il devient vulnérable à l’humidité, aux UV et aux attaques fongiques. La finition après aérogommage forme une barrière protectrice qui protège le support des agressions, susceptibles d’altérer sa qualité et ses propriétés.

Une finition adaptée peut également être utilisée à des fins esthétiques. Il est possible de peindre, de vernir, de cirer ou d’appliquer un traitement spécifique pour modifier l’apparence du support. Le choix d’un produit approprié facilite par ailleurs l’entretien du matériau tout en prolongeant sa durée de vie.

Le vernis transparent est une option de finition incontournable après un aérogommage pour les meubles en bois. Les produits au rendu mat apportent un aspect très proche du bois brut. Appliqué en trois couches et mélangé avec 10 % de durcisseur 0094, le vernis rend le bois plus résistant. Les solutions formulées à base d’huile et dépourvues de COV constituent une option plus écologique. Pour les supports destinés à un usage fréquent, les vernis hydro-renforcés sont vivement conseillés.

La peinture pour bois aux finitions microporeuses apporte de la couleur et une résistance exceptionnelle aux UV. En version mate ou satinée, ce type de peinture nécessite l’application d’un primaire, puis de deux couches de finition.

Attention : Appliquer de la peinture mate seule est à proscrire, car trop salissante et peu durable sur les meubles.

Pour protéger le bois tout en conservant son aspect naturel, les finitions non filmogènes sont à considérer :

• L’huile naturelle : une huile pour bois pénètre en profondeur sans former de film à la surface du matériau. Les huiles de colza ou de tournesol apportent un rendu mat, laissent le veinage apparent et sont particulièrement faciles à entretenir. Ces options conviennent idéalement aux murs, plafonds et meubles intérieurs.
• La cire végétale : les cires comme le carnauba ou la cire d’abeille sont très appréciées en raison de leur caractère chaleureux. Bien que sensibles à l’eau, ces finitions sont esthétiques et protègent des taches. L’usage des cires végétales est réservé à des surfaces peu exposées comme des meubles anciens décapés.
• Le saturateur : le saturateur bois sablé est idéal en extérieur. Il pénètre profondément le matériau et le protège efficacement contre les UV et les champignons, sans s’écailler.

Une bonne préparation de la surface à décaper avec une aérogommeuse est indispensable pour garantir l’adhérence et la durabilité des finitions appliquées. Bien que facultatif, il est possible de poncer le bois après un décapage, notamment lorsque la surface devient légèrement rugueuse. Un ponçage au grain 150 permet de lisser les fibres soulevées, sans retrouver la planéité d’origine.

Les essences de bois réagissent différemment après aérogommage, et même un produit incolore peut foncer sur la surface. Pour vérifier la compatibilité du produit avec le matériau, il est conseillé de faire un essai sur une petite zone.

Avant d’enduire une peinture ou une lasure filmogène sur le support, un primaire d’accrochage doit être appliqué. Cette première étape favorise l’adhérence tout en optimisant l’absorption des prochains traitements.

L’application d’une finition nécessite un environnement stable et contrôlé pour accélérer le séchage et améliorer l’efficacité du traitement :

• Temps sec et température stable (idéalement entre 12°C et 25°C) ;
• Humidité relative inférieure à 65 % ;
• Espace couvert, sans exposition directe au soleil ;
• Ventilation modérée de l’espace de travail ;
• Utilisation de déshumidificateurs et de chauffages d’appoint en intérieur pour stabiliser l’air ambiant.