Si votre habitation est isolée du réseau public d’assainissement, installer une micro-station d’épuration, aussi appelée station d’épuration individuelle ou système d’assainissement autonome, constitue votre meilleure option pour rester dans le cadre légal tout en préservant l’environnement. De surcroît, ce type d’installation se décline sous différents formats, vous permettant de trouver facilement le modèle qui convient le mieux à la configuration de votre propriété.
Quelles sont les caractéristiques d’une micro-station d’épuration ?
La cuve reste l’élément clé du système d’assainissement autonome. Constitué de matériau composite, d’acier ou de béton, son diamètre minimal mesure plus de 1 500 millimètres. Sa profondeur, en revanche, avoisine 2 075 millimètres. Ce qui vous permet notamment de disposer d’un volume utile de plus 3 000 litres. Quant au poids de la cuve, le modèle le plus léger existant pèse environ 250 kilogrammes, dépendamment du matériau de composition du dispositif.
Les autres composants de la station d’épuration individuelle sont :
La canalisation de collecte des eaux usées
Le dispositif d’inspection
Le dispositif d’acheminement des eaux prétraitées
Le dispositif d’extraction
Le dispositif d’aération
Le conduit d’évacuation
Pour la partie mise en œuvre, la micro-station d’épuration s’enterre en général sous le jardin ou sous un sol dégagé.
Quels sont les différents types de micro-stations d'épuration ?
Il en existe trois grandes familles :
Les micro-stations à culture fixée : sur ces modèles, les micro-organismes sont fixés sur des médias. Ces équipements supportent mieux les variations de charges, c'est-à-dire les changements de volume d'eaux usées à traiter.
Les micro-stations à culture libre ou à boue activée : ici, les micro-organismes qui sont en suspension dans un bassin aéré sont brassés sans média ou support.
Les micro-stations sans électricité : cette solution est la plus écologique puisqu'elle fonctionne en totale autonomie, sans brassage mécanique ni disques rotatifs. Composée à la fois d'une fosse toutes eaux et d'un massif filtrant, elle clarifie l'eau et la rejette dans le sol en faisant appel à une filtration passive (avec filtre à sable ou à coco).
Outre ces types de micro-stations d'épuration, il existe également des modèles plus compacts appelés "micro stations d'épuration individuelles" adaptées aux habitations isolées du réseau public d'assainissement.
Bon à savoir : quelle que soit la technologie de micro-station d'épuration choisie, elle doit être agréée par le ministère de l'Écologie et du Développement durable.
Comment fonctionne la station d'épuration individuelle ?
Cette solution d'assainissement fonctionne selon le même principe qu'une station d'épuration urbaine. Elle permet à la fois le prétraitement et le traitement local des eaux usées d'un logement. La station d'épuration individuelle est généralement constituée d'une cuve comprenant plusieurs compartiments ventilés. Le traitement qui est totalement biologique se fait grâce à une dégradation de la pollution par des micro-organismes ou bactéries présentes dans l'eau. Il se fait généralement en 3 étapes :
Phase primaire : les constituants solides et liquides des eaux usées sont séparés dans un premier compartiment. Ce dernier produit un effluent liquide adapté au traitement secondaire. Les matières les plus volumineuses se déposent au fond pendant que les plus légères remontent en surface. Cette cuve (ou compartiment) permet également de stocker les boues issues de la deuxième phase de traitement.
Seconde phase : le traitement est réalisé dans un second compartiment nommé "réacteur biologique". Ici, l'effluent est aéré par un générateur d'air, puis mis en contact avec des micro-organismes épuratrices aérobies. Ces dernières dégradent l'effluent afin de réduire la pollution, générant ainsi de l'eau, des boues et des gaz. Les produits générés seront par la suite décantés puis stockés avec les boues du prétraitement.
Phase finale : après le nettoyage biologique, les eaux usées traitées sont rejetées dans le milieu naturel, déversées dans les canaux ou irriguant le jardin.
Et les avantages de la micro-station d'épuration ?
L'atout principal de la micro-station d'épuration est de ne pas générer de mauvaises odeurs étant donné qu'il n'y a pas de fermentation prolongée. Elle est également compacte et peu encombrante (moins de 10m²) ; donc aucun besoin d'un grand terrain.
De plus, son installation est aisée et ne demande pas beaucoup de temps. Il ne faut en effet que quelques heures pour les travaux (terrassement, pose, branchement et raccordement électrique). Un autre avantage de cet appareil : il permet d'acquérir le permis de construire en l'absence d'assainissement collectif.
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Par ailleurs, la micro-station d'épuration peut tout à fait être installée en zone sensible (zones de baignade, zones humides, zones de captage d'eau potable), en fonction des réglementations locales. Pour savoir si l'utilisateur est en zone sensible, une consultation systématique du SPANC s’impose.
Enfin, la station d'épuration individuelle est une solution d'épuration totalement écologique, étant donné que le travail se fait de manière naturelle, sans utiliser des produits chimiques. De plus, le prix d'une mini station d'épuration est plus abordable comparée à d'autres options d'assainissement individuel.
Il est envisageable d'installer sa micro-station d'épuration soi-même. Il faut cependant disposer de l'accord du SPANC et effectuer au préalable une étude du sol.
D’abord, il faut calculer l'emplacement de la cuve en fonction des normes, puis préparer le terrassement et le remblai à l'aide d'une pelle mécanique.
Ensuite, il faut installer le raccordement des canalisations, puis la micro-station tout en s'assurant de la stabilité de cette dernière. Tous les raccordements doivent être effectués en veillant à leur bonne étanchéité.
Enfin, il est nécessaire d’installer un disjoncteur, des câbles électriques ainsi qu’un raccordement au compresseur de ventilation. Après avoir obtenu la validation des travaux par le SPANC, il ne reste qu'à remblayer tout en s'assurant que la cuve ne soit pas écrasée.
En cas de doute, il est préférable de faire appel à un artisan professionnel, que ce soit pour l'installation ou l'entretien. Recourir à un professionnel agréé permet en effet une installation durable tout en bénéficiant des garanties décennales et la mise aux normes de l'installation.
Comment entretenir une micro-station d’épuration ?
Par principe, une micro-station d’épuration doit s’entretenir une fois par an. L’opération consiste notamment :
À l’échantillonnage des eaux évacuées
Au mesurage du niveau de boue dans la chambre de prétraitement
À la vérification de la commande
Au changement du filtre à air
À la vérification du bioréacteur
À la vidange des boues
Pour une meilleure performance du système, l’on vous recommande de vider le système trois fois par an, en faisant appel à des professionnels qualifiés. L'installation d'une micro-station d'épuration requiert une préparation minutieuse du site.
Qu’en disent les autorités administratives sur les stations d’épuration individuelle ?
Par principe, une station d’épuration individuelle constitue un système d’assainissement des eaux usées, aux yeux notamment de l’arrêté du 7 septembre 2009. Cependant, à la différence d’un modèle d’usages collectifs, ce type d’installation se présente comme un tout opérationnel dès la première pose. Ainsi, pour la sécurité des usagers et un meilleur respect du code de l’environnement en vigueur, les éléments du mécanisme doivent avant tout présenter le marquage CE-12566-3 (+A1). Selon les autorités administratives, une aide assainissement non collectif peut être accordée pour l'installation d'une station d'épuration individuelle.
Une station d'épuration individuelle est une solution d'assainissement autonome pour les habitations isolées du réseau public d'assainissement. Elle permet de rester dans le cadre légal tout en préservant l'environnement. Toutefois, il est important de noter que certaines installations d'assainissement collectif non conformes rend la station d'épuration individuelle encore plus essentielle pour assurer un traitement adéquat des eaux usées
FAQ
Combien coûte une station d’épuration individuelle ?
Le prix d’une station d’épuration individuelle commence à partir de 5 000 euros, sans compter les frais d’exploitation ni d’entretien.
Quel est le tarif d’installation d’une station d’épuration individuelle ?
L’installation d’une station d’épuration individuelle coûte à partir de 500 euros, dépendamment des travaux à effectuer et des dimensions du système.
Combien coûte l’entretien d’une station d’épuration individuelle ?
Entretenir une station d’épuration individuelle peut se facturer à partir de 200 euros, dont 50 euros pour la vidange et 150 euros pour la remise à niveau.
Comment fonctionne une micro-station d’épuration individuelle ?
Les micro-stations d’épuration individuelles servent à dépolluer les eaux usées domestiques, afin de pouvoir les rejeter dans la nature. Ces installations sont obligatoires lorsqu’un logement ne peut pas être raccordé au réseau d’assainissement collectif.
Le principe de fonctionnement d’une micro-station d’épuration individuelle est similaire à celui d’une station d’épuration collective. Ces dispositifs de traitement des eaux usées s’appuient sur l’action de bactéries aérobies pour dégrader les polluants.
Une micro-station d’épuration individuelle est autonomie et se présente sous la forme d’une cuve composée de plusieurs compartiments ventilés. Elle assure à la fois un prétraitement et un traitement local des eaux usées, qui se déroulent en 3 étapes :
La phase primaire ou la phase de décantation. Le but ici est de séparer les liquides des solides sous l’effet de la gravitation. Des boues s’accumulent ainsi dans le fond de la mini-station d’épuration autonome, tandis que les liquides sont redirigés dans une autre cuve, où se déroule la suite du traitement.
La phase secondaire, effectuée surtout dans le « réacteur biologique ». Les effluents sont mis en contact avec des bactéries épuratrices aérobies, qui digèrent les polluants. Leur action génère de la boue et des gaz qui seront évacués lors de la prochaine étape de l’assainissement.
La troisième phase, la dernière phase de décantation, appelée clarification, afin d’éliminer les résidus de boues et de micro-organisme qui restent en suspension. Ils peuvent être ensuite rejetés dans la nature, que ce soit en les déversant dans un canal ou en irriguant le jardin.
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