La réglementation sur une nacelle suspendue définit les règles à respecter pour garantir la sécurité lors des interventions en hauteur. Elle encadre l’utilisation des équipements appelés plates-formes suspendues, fréquemment utilisés pour des travaux de façade, des opérations de maintenance, de nettoyage ou d’inspection technique. Elle précise les conditions de mise en service, de montage, d’utilisation et de maintenance, ainsi que les exigences liées à la formation des intervenants et aux vérifications de sécurité. Son objectif est d’assurer la conformité des équipements et de limiter les risques pour les opérateurs sur les chantiers.
Quelles sont les obligations réglementaires liées à l'utilisation d'une nacelle suspendue ?
Textes de référence
- La directive européenne 2006/42/CE impose des exigences de sécurité pour les équipements de travail.
- Le Code du travail encadre les conditions d'utilisation et de formation.
- La norme NF EN 1808 définit les exigences spécifiques aux plates-formes suspendues.
- L’arrêté du 1er mars 2004 précise les modalités de vérification de remise en service et les épreuves de charge.
Documents obligatoires
- Le carnet de maintenance consigne toutes les opérations techniques réalisées.
- Le registre de sécurité enregistre les vérifications périodiques obligatoires.
- La fiche d’étude d’adéquation justifie la compatibilité entre la nacelle suspendue et le chantier.
- Une attestation de compétence est exigée pour chaque opérateur.

Quelles sont les réglementations liées au montage, à l'utilisation et à la maintenance de la plateforme suspendue ?
Règles d'utilisation d'une plateforme suspendue
L’utilisateur d’une plate-forme suspendue qu’il s’agisse d’une nacelle à câble ou d’une nacelle pour grue doit respecter les consignes de sécurité définies par le fabricant et par la réglementation en vigueur. Il doit toujours veiller à ne pas dépasser la CMU (charge maximale d’utilisation) indiquée sur l’équipement. Il répartit de manière homogène les charges sur le plancher antidérapant afin d’éviter tout déséquilibre.
Il ne modifie aucun composant de l’équipement et il ne transforme jamais la nacelle en dispositif de levage de matériaux. Il utilise les dispositifs de sécurité intégrés tels que le frein de service, les fin de course ou le détecteur de surcharge. Il n’accède ni ne quitte la nacelle que depuis un accès sécurisé au niveau initial prévu.
Entretien et contrôles réguliers
L’opérateur réalise un contrôle visuel quotidien avant toute mise en service de la nacelle. Il vérifie l’état des câbles acier, des garde-corps, des connexions électriques et de l’alimentation des treuils. Il teste le fonctionnement des commandes et des freins de service. Il effectue des essais à vide chaque jour.
Puis, il réalise régulièrement des essais de charge à 110 % et à 125 % de la CMU selon les modalités prévues. Il consigne toutes les opérations de maintenance dans le carnet de maintenance. Il suit un calendrier rigoureux pour les vérifications périodiques des nacelles, qui interviennent tous les six mois pour une nacelle motorisée et tous les trois mois pour une nacelle manuelle.
Compétences requises et formation
- Les monteurs suivent une formation théorique et pratique.
- Une attestation de compétence est délivrée par l’employeur après validation.
- Le certificat de qualification professionnelle (CQP) est recommandé pour les monteurs.
- Les opérateurs doivent comprendre les consignes de sécurité, le fonctionnement du système de suspension, et les règles d'accès sécurisé.

Quels sont les dispositifs techniques à mettre en place pour garantir la sécurité ?
Configuration et composants conformes aux nacelles suspendues
Les dispositifs techniques qui composent une nacelle suspendue doivent respecter les exigences de la norme NF EN 1808, qui encadre la sécurité des plates-formes suspendues à niveau variable. Cette norme impose des critères précis sur la conception, les essais de résistance, les dispositifs de limitation de charge et les systèmes de secours. Elle garantit notamment que chaque composant contribue à la stabilité, au guidage et à la protection contre les chutes.
Voici un tableau récapitulatif des principaux composants techniques et de leur fonction :
Composant | Fonction | Élément de sécurité associé |
---|---|---|
Poutre de suspension | Support horizontal de la nacelle | Calibrage avec des contrepoids |
Treuil électrique | Manœuvre d’élévation de la nacelle | Système de frein de service et descente de secours |
Câble acier | Suspension verticale de la plate-forme | Déploiement d’un parachute mécanique et dispositif de guidage |
Garde-corps | Protection contre les chutes | Dispositif de protection collective |
Dispositifs de suspension
La poutre de suspension repose sur un ancrage dimensionné selon la charge à supporter et les caractéristiques du bâtiment. Le monteur installe des contrepoids en respectant un facteur de stabilité d’au moins trois. Cette configuration empêche le basculement de la nacelle suspendue en cas de déséquilibre.
Le système de suspension peut s’appuyer sur des points d’ancrage intégrés à la structure. Le monteur vérifie leur résistance par une étude d’adéquation ou un essai de traction. Il écarte tout ancrage sur des éléments non porteurs comme les acrotères préfabriqués, les cheminées ou les charpentes métalliques. Le haubanage est mis en place lorsque la hauteur de suspension ou les contraintes du site l’imposent.
Protections collectives et individuelles
- Protection collective : garde-corps, plinthes, balisage au sol de la zone de travail.
- Protection individuelle : port du harnais de sécurité avec ligne de vie indépendante.
- Mise en place d’une signalisation claire.
- Suivi des mesures de sécurité par un coordonnateur SPS.
- Intégration des dispositifs dans le plan particulier de sécurité et de protection de la santé (PPSPS) et le plan général de coordination (PGC).
