CONSEIL D'EXPERT

Faut-il un CACES pour conduire un transpalette électrique ?

Quel type de conduite prévoyez-vous pour le transpalette électrique ? * Vous devez sélectionner une réponse avant de valider

Obtenir des devis
Temps de lecture estimé : 5min

Sur les sites logistiques, dans les entrepôts ou les ateliers, les transpalettes électriques permettent le déplacement horizontal de charges palettisées sur courtes et moyennes distances. Leur motorisation, leur système de levée et leurs commandes exigent une maîtrise technique afin de prévenir les risques liés aux collisions, écrasements ou renversements. L’obtention d’un CACES, lorsqu’elle est requise, ainsi que la formation et l’autorisation de conduite délivrée par l’employeur, participent à cette démarche de sécurité encadrée par le Code du travail.

Devis pour une transpalette électrique

Quelle formation est requise pour conduire un transpalette électrique ?

Les obligations légales en matière de formation

Quel que soit le type de transpalette, sa conduite en tant qu’équipement de travail mobile motorisé, est encadrée par l’article R4323-55 du Code du travail. Ce texte précise que la manipulation d’un engin automoteur servant à la manutention ou au levage est réservée aux travailleurs ayant suivi une formation adéquate. Cette formation doit être complétée et actualisée aussi souvent que les conditions d’utilisation ou les pratiques internes l’exigent.

L’objectif de cette exigence est d’assurer que l’opérateur possède les connaissances théoriques et le savoir-faire pratique nécessaires pour :

  • Identifier les risques liés à l’utilisation du transpalette électrique ;
  • Maîtriser les dispositifs de commande, de translation et de levée ;
  • Appliquer les règles de sécurité sur le site (plan de circulation, pictogrammes, consignes locales).

transpalette électrique à plateforme

Formation, autorisation de conduite et CACES : quelles différences ?

  • La formation est obligatoire pour tout opérateur de transpalette électrique. Elle porte sur les règles de sécurité, la conduite en situation réelle et les vérifications à effectuer avant utilisation.
  • L’autorisation de conduite est un document délivré par l’employeur, après vérification de l’aptitude médicale et de la formation. Elle est obligatoire pour tous les équipements automoteurs utilisés dans l’entreprise.
  • Le CACES est une certification qui atteste des compétences de l’opérateur selon un référentiel défini. Il n’est pas exigé par la réglementation pour tous les transpalettes, mais peut être demandé par l’entreprise pour renforcer la prévention des risques professionnels.

Élément Définition Obligatoire ?
Formation Apprentissage des connaissances théoriques et pratiques Oui
CACES Certificat attestant de la maîtrise sécurisée de la conduite Non réglementairement, mais souvent exigé
Autorisation de conduite Document interne délivré par l’employeur après évaluation Oui

Cas spécifiques : transpalettes à conducteur accompagnant vs conducteur porté

Le transpalette électrique à conducteur accompagnant se manipule en marchant à côté de l’appareil. Il est équipé d’un timon de commande et ne dispose pas de poste de conduite. Ce type d’appareil, lorsqu’il possède une levée inférieure ou égale à 1,20 m, n’exige pas de CACES. Toutefois, une formation spécifique à la conduite en sécurité est obligatoire.

Le transpalette à conducteur porté intègre une plateforme fixe ou rabattable sur laquelle l’opérateur se tient. En raison de la position du cariste sur l’engin, il est assimilé à un chariot automoteur à conducteur porté. L’obtention d’un CACES de catégorie R.485 ou R.489 est alors généralement exigée, en plus de l’autorisation de conduite.

Comment se déroule la formation et l'obtention d'un CACES transpalette électrique ?

Déroulement de la formation CACES d’un transpalette électrique

L’enseignement théorique porte sur les règles de sécurité applicables à l’utilisation d’un transpalette électrique. Elle inclut l’explication des obligations liées à la conduite en sécurité, ainsi que la présentation des éléments constitutifs de l’appareil, tels que les bras de fourche, le timon et les commandes de levée. Elle aborde également les risques d’écrasement, de basculement et de chute, lecture des pictogrammes, plan de circulation, équilibre des charges et effets des sols irréguliers.

L’entraînement pratique permet à l’opérateur de prendre en main l’équipement et de réaliser les contrôles préalables, comme la vérification périodique de l’engin de manutention de palettes : système de freinage, état des roues et le niveau de batterie, manœuvres en ligne droite ou en virage, gerbage et dépose de charges, franchissement de quai, maîtrise de la levée électrique et gestion de la visibilité.

Évaluation des compétences

L’évaluation se compose d’un test théorique et d’une épreuve pratique. La validation des deux volets de l’évaluation permet la délivrance du certificat. Ce certificat ne constitue pas une autorisation de conduite. Il doit être complété, en entreprise, par un document délivré par l’employeur. Ce document prend en compte l’environnement d’utilisation, l’évaluation interne du salarié et son aptitude médicale. Le CACES est délivré pour une durée de cinq ans à compter de la date de réussite de l’évaluation.

composants d’un transpalette électrique

Quelles sont les règles à respecter en matière d'autorisation de conduire ?

Contenu de l’autorisation

L’autorisation de conduite d’un transpalette électrique est un document attestant que l’employeur a vérifié les compétences du salarié dans les conditions de travail spécifiques à l’établissement. Elle doit comporter plusieurs éléments essentiels :

  • L’identité de l’opérateur,
  • La catégorie d’équipement concernée,
  • La référence à une formation adaptée,
  • La confirmation de l’aptitude médicale,
  • La date de délivrance et, le cas échéant, la durée de validité.

Validité et limites de l’autorisation

L’autorisation de conduite n’est valable que dans le cadre de l’entreprise qui la délivre. Elle ne permet pas de conduire un transpalette électrique compact dans un autre établissement, même au sein d’un même groupe. Elle doit être réévaluée en cas de changement de poste, de modification de l’environnement de travail, ou lors de l’introduction d’un nouvel équipement. Elle peut également être suspendue ou annulée si le salarié ne respecte pas les consignes de sécurité ou en cas de constat d’inaptitude temporaire ou définitive.

transpalette électrique accompagnant

Quels sont les risques associés à l'utilisation d’un transpalette électrique et comment les prévenir ?

Principaux dangers identifiés

La conduite d’un transpalette électrique tout terrain ou d’un transpalette semi-électrique présente plusieurs types de risques pour les opérateurs et les personnes présentes dans l’environnement de travail. Ces risques sont liés à la nature de l’engin, à son utilisation dans des espaces confinés ou partagés, à la manutention de charges lourdes ou instables, et à la configuration du site. Les conséquences peuvent être mécaniques comme l’écrasement ou le basculement, physiques comme les troubles musculo-squelettiques, ou organisationnelles comme la désorganisation des flux ou les collisions. Une identification précise des dangers permet de mettre en place des mesures de prévention adaptées.

Bonnes pratiques selon la réglementation sur l’utilisation d’un transpalette électrique

La réglementation sur l’utilisation d’un transpalette électrique impose des règles d’exploitation visant à limiter les risques liés à la conduite et à la circulation dans les zones de travail. Ces règles s’appliquent à chaque opérateur, en lien avec l’organisation de l’entreprise.

L’opérateur suit le plan de circulation interne, en tenant compte des voies balisées, des intersections et des zones partagées avec des piétons.

  • La vitesse de déplacement est ajustée à la configuration des lieux, à la charge transportée et à la visibilité disponible.
  • La conduite s’effectue en marche avant si la vue est dégagée ; sinon, l’opérateur utilise la marche arrière pour conserver le contrôle.
  • Avant la prise de poste, un contrôle visuel de l’équipement permet de vérifier l’état des freins, des roues et de la batterie.
  • Le port des équipements de protection individuelle et la déclaration immédiate de toute anomalie sont obligatoires.

Risque identifié Cause fréquente Prévention recommandée
Écrasement des pieds/mains Mauvais positionnement, manque de visibilité Formation, EPI, zones piétons séparées
Basculement de l’appareil Charge mal équilibrée ou sol irrégulier Contrôle de la charge, vitesse adaptée
Chute de la charge Palettes instables, virage rapide Répartition équilibrée, levée progressive
Chocs électriques Mauvaise manipulation de la batterie Entretien régulier, consignes de sécurité
Demandez conseil à nos vendeurs.
1 minute pour décrire votre besoin. 24h pour obtenir des devis compétitifs.
Faire une demande groupée (1min)
Sélectionnez votre structure si elle s’affiche :
Ma structure n’est pas dans la liste