Sommaire
- Quelles sont les normes de références pour les armoires anti-feu ?
- Quelles sont les critères de certification pour une armoire anti-feu ?
- Quelles sont les exigences techniques imposées par la réglementation des armoires anti-feu ?
- Quelles sont les classes de résistance au feu des armoires anti-feu ?
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Sommaire
- Quelles sont les normes de références pour les armoires anti-feu ?
- Quelles sont les critères de certification pour une armoire anti-feu ?
- Quelles sont les exigences techniques imposées par la réglementation des armoires anti-feu ?
- Quelles sont les classes de résistance au feu des armoires anti-feu ?
Temps de lecture estimé : 4min
La réglementation armoire anti-feu impose l’utilisation d’une armoire de sécurité ou d’une armoire coupe-feu conforme à des normes strictes de résistance au feu, selon la nature des produits stockés. Chaque armoire de sécurité anti-feu certifiée répond ainsi à des critères de performance essentiels pour garantir un stockage conforme et limiter les risques liés à l’inflammabilité des substances. Présentes dans les laboratoires, ateliers industriels, entrepôts logistiques, sites chimiques ou encore établissements de santé, elles doivent de contenir les effets d’un incendie en retardant la montée en température à l’intérieur de l’enceinte, afin de protéger les personnes, les installations et les produits.
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Quelles sont les normes de références pour les armoires anti-feu ?
Norme EN 14470-1
La norme EN 14470-1 est la principale référence en matière de réglementation armoire anti-feu. Elle définit les exigences de construction, de résistance au feu, et de sécurité pour les armoires destinées au stockage sécurisé de liquides inflammables. Cette norme impose un cadre strict de test de résistance, notamment une exposition contrôlée à la flamme, l'obligation de fermeture automatique des portes, et la vérification de la capacité des étagères à supporter leur charge maximale pendant un incendie.
Elle est devenue un standard en Europe depuis son entrée en vigueur en 2004. Elle s’adresse à tous les secteurs manipulant des produits dangereux, imposant une conformité réglementaire essentielle dans le cadre de la sécurité incendie et de la prévention des risques.
Norme EN 1363-1
La norme EN 1363-1 décrit la courbe température-temps utilisée pour les essais en four. Elle encadre le protocole selon lequel une armoire de sécurité est testée pour être certifiée. La norme définit que la température dans le four augmente de façon régulière, simulant un incendie réel. La température interne de l’armoire est mesurée à 13 points critiques pour évaluer la durée de résistance avant que les produits ne soient exposés à une température critique.
Norme ISO 3864
La norme ISO 3864 concerne la signalétique de sécurité. Elle impose la présence de pictogrammes normalisés sur l’armoire coupe-feu. Parmi les plus courants : "Matières inflammables", "Défense de fumer", et "Flamme nue interdite". Ces éléments visuels sont indispensables pour alerter rapidement sur les risques chimiques et faciliter les interventions d'urgence dans les zones ATEX.
Norme NF EN ISO 1182
La norme NF EN ISO 1182 évalue les performances d’incombustibilité des matériaux utilisés dans la construction de l’armoire anti-feu. Elle garantit que les parois et composants mécaniques n’alimentent pas un feu, une fois exposés. C’est une condition essentielle pour valider la structure renforcée et la durabilité du matériel, contribuant ainsi à un environnement de travail sécurisé.
Quelles sont les critères de certification pour une armoire anti-feu ?
Essai de type en chambre de combustion
La certification d'une armoire anti-feu repose sur un test de résistance thermique, réalisé dans une enceinte de combustion conformément à la norme EN 1363-1. L’armoire est exposée à un incendie simulé selon une courbe de température standardisée. L’élévation thermique est mesurée en 13 points de contrôle à l’intérieur de l’armoire.
Le critère de réussite repose sur le temps écoulé avant que la température ne dépasse 180 K sur un seul de ces points. Ce délai détermine la classe de résistance (30, 60 ou 90 minutes), mentionnée sur l'étiquetage de l’armoire. Ce processus constitue un examen de type indispensable pour toute demande de certification.
Certification GS : validation par un organisme indépendant
En complément de la norme européenne, la certification GS (Geprüfte Sicherheit) introduit une évaluation plus large centrée sur la sécurité d’usage et la durabilité dans le temps :
- Les composants mécaniques (portes, tiroirs) doivent résister à 50 000 cycles d'ouverture et de fermeture sous charge, attestant de la robustesse du mécanisme.
- Des points de mesure thermique additionnels sont intégrés, notamment au niveau du socle, pour vérifier la tenue globale de l’armoire, y compris pour les modèles mobiles.
- Une analyse de conformité sanitaire est exigée : les matériaux utilisés doivent être exempts de substances reconnues comme cancérigènes, en particulier les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).
Cette certification est délivrée exclusivement par des laboratoires mandatés, et ne peut être apposée que si toutes les exigences du cahier des charges sont respectées.
Quelles sont les exigences techniques imposées par la réglementation des armoires anti-feu ?
Système de fermeture
Les portes doivent intégrer un mécanisme de fermeture automatique avec fermeture thermo-fusible déclenché à 50 °C. Cette mesure permet de confiner les vapeurs inflammables et de limiter la propagation de l’incendie.
Liste des exigences :
- Fermeture automatique en moins de 20 secondes
- Fonctionnement garanti quelle que soit la position initiale
- Résistance validée à 50 000 cycles dans le cadre de la certification GS
Étanchéité et rétention
Chaque armoire de sécurité anti-feu doit être équipée d’un bac de rétention placé sous le niveau de stockage. Ce bac est conçu pour contenir au minimum :
- 10 % du volume total stocké ou
- 110 % du plus grand contenant
Cette mesure vise à assurer la rétention des fuites, prévenir les déversements accidentels et contenir les liquides en cas de rupture de contenant.
Ventilation
La réglementation impose la présence d’orifices d’entrée et de sortie d’air pour permettre le raccordement à un système de ventilation mécanique.
Critères techniques :
- Fermeture des orifices à 70 °C (aération automatique)
- Taux de renouvellement de l’air : 10 fois le volume de l’armoire par heure
- Pression intérieure inférieure à la pression ambiante pour éviter l’échappement de vapeurs inflammables
- Positionnement de la ventilation juste au-dessus du bac de rétention
Conception structurelle
Les parois doivent présenter une homogénéité des parois : même épaisseur et matériau sur toutes les faces. Les composants doivent être conçus pour résister à une exposition à la chaleur prolongée sans altération de leurs performances.
Les éléments suivants sont obligatoires :
- Structure renforcée avec matériaux non combustibles
- Joints thermodilatants pour étanchéité automatique
- Socle intégré permettant la stabilité et le déplacement en toute sécurité
- Capacité des étagères à maintenir la charge maximale pendant toute la durée de résistance.
Quelles sont les classes de résistance au feu des armoires anti-feu ?
Classement normatif
Le classement au feu des armoires se fait en quatre catégories : 15, 30, 60 et 90 minutes. Chaque classe de résistance indique combien de temps l’armoire anti-feu protège les substances stockées en cas d’incendie, permettant ainsi une protection thermique suffisante avant l’intervention des secours.
| Classe | Durée de résistance | Adaptation |
|---|---|---|
| Type 15 | 15 minutes | Stockage de base ou produits peu inflammables |
| Type 30 | 30 minutes | Utilisation courante dans un environnement avec des équipements anti-incendie |
| Type 60 | 60 minutes | Prévention intermédiaire en zones sensibles |
| Type 90 | 90 minutes | Stockage de substances inflammables à haut risque, sans équipements extérieurs |
Choix de la classe selon l'environnement
Le choix d’un modèle dépend de l’analyse de l’inflammabilité des produits, du volume de stockage, de la configuration du local, de l'utilisation professionnelle et de la présence d’un dispositif de ventilation mécanique, de sprinklers ou de détecteurs. En l'absence de ces éléments, une armoire coupe-feu de 90 minutes est fortement recommandée afin de garantir la protection des opérateurs.
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