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La norme d’un escalier mécanique encadre à la fois sa conception, sa sécurité et son accessibilité dans les lieux recevant du public. Ces équipements de transport mécanique s’intègrent dans la réglementation européenne et française pour assurer la prévention des risques et la sécurité des usagers. Les exigences portent aussi bien sur la conception des marches, de la balustrade, de la main courante et des paliers, que sur les dispositifs liés à l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.
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Quelles sont les principales normes applicables aux escaliers mécaniques ?
Norme NF EN 115
La norme NF EN 115-1 définit les règles de construction et d’installation des escaliers mécaniques et des trottoirs roulants neufs. Elle précise les dimensions des marches, l’inclinaison, la hauteur de la balustrade ou encore la présence des stries antidérapantes sur la bande de marche. Cette norme fixe les critères techniques permettant d’assurer la sécurité des usagers et la conformité réglementaire lors de la mise en service.
La norme NF EN 115-2 s’applique aux installations existantes. Elle décrit les situations de danger potentiel, comme les risques de coincement entre la plinthe et les marches, les risques de chute dans les zones d’entrée et de sortie, ou encore les défauts de signalisation. Elle propose également des mesures correctives telles que l’ajout de déflecteurs, de dispositifs de sécurité ou l’amélioration de l’éclairage
Directive européenne 2006/42/CE
La directive machines 2006/42/CE encadre la mise sur le marché des escaliers mécaniques. Elle impose aux fabricants et installateurs de respecter des normes de conception strictes. Ces exigences concernent à la fois la protection des usagers et celle du personnel en charge de l’entretien, de la maintenance et de l’inspection. Cette directive vise à garantir la libre circulation des équipements de mobilité verticale tout en assurant un haut niveau de sécurité des usagers.
Décrets d'application ERP et IOP
La loi accessibilité 2005-102, complétée par le décret 2006-555, fixe les règles applicables aux établissements recevant du public (ERP) et aux installations ouvertes au public (IOP). Pour les installations neuves comme pour les installations existantes, des obligations précises sont prévues :
- Contraste visuel ou lumineux aux départs et arrivées.
- Signal sonore ou tactile pour prévenir les personnes à mobilité réduite de l’arrivée sur une zone fixe.
- Main courante continue qui dépasse d’au moins 30 cm au départ et à l’arrivée.
- Bouton d’arrêt d’urgence facilement repérable et accessible en position debout ou assise.
- Éclairage mesuré entre 20 et 200 lux selon les zones.
Combien y a-t-il de marches sur un escalator ?
Nombres de marches d'un escalator
Le nombre de marches d’un escalier mécanique varie en fonction de l’inclinaison et de la hauteur de montée. Les installations de faible hauteur comptent entre 50 et 80 marches, tandis qu’un escalator plus haut peut dépasser les 100 marches.
Une formule de calcul permet d’estimer ce nombre :
- Pour une inclinaison de 35° : (3,4867 × hauteur + 7024) / 400.
- Pour une inclinaison de 30° : (4 × hauteur + 6780) / 400.
Ainsi, un escalier mécanique avec une hauteur de 4 500 mm et une inclinaison de 35° compte environ 56 marches.
Caractéristiques techniques des marches d'un escalator
| Caractéristique d’une marche d’escalator | Détails |
|---|---|
| Largeur des marches | 600, 800 ou 1 000 mm. |
| Hauteur des marches | Moyenne : 200 mm. Maximum : 240 mm. |
| Profondeur des marches | Supérieure à 380 mm. |
| Surface des marches | Stries antidérapantes |
Les marches d’un escalier mécanique doivent répondre à des dimensions précises :
- La largeur des marches varie généralement entre 600, 800 et 1 000 mm. Les modèles de 1 000 mm sont courants dans les zones de forte fréquentation comme les gares.
- La hauteur des marches est en moyenne de 200 mm et ne dépasse pas 240 mm.
- La profondeur des marches doit être supérieure à 380 mm pour garantir la stabilité des passagers.
- Les marches sont par ailleurs équipées de stries antidérapantes sur la bande de marche afin de limiter les risques de dérapage.
Composants d'une marche d'escalator
Contrairement à un escalier classique droit ou tournant, celui-ci est fixe et repose sur une structure en béton, en bois ou en métal. L’escalier mécanique est au contraire un dispositif motorisé. Le marchepied, parfois appelé palette, est la surface supérieure sur laquelle les usagers se tiennent. La contremarche est la partie avant légèrement incurvée qui donne l’impression de s’élever du sol. Des rouleaux viennent se loger dans les rails de guidage pour accompagner le mouvement. La chaîne de traction, reliée au moteur d’entraînement, assure la transmission mécanique. Enfin, la fente d’axe permet de fixer la marche à la chaîne et de maintenir l’ensemble en mouvement.
Concernant les matériaux, deux options dominent. L’acier inoxydable est couramment utilisé pour les installations intérieures. L’aluminium moulé sous pression est apprécié pour sa résistance à la corrosion et sa rigidité. Ce matériau convient aux escaliers mécaniques installés en intérieur comme en extérieur.
Quelles sont les obligations d’entretien et de mise en conformité d'un escalier mécanique ?
Les obligations portent sur la maintenance et les contrôles périodiques :
- Entretien régulier : imposé par la norme EN 13015, il comprend la lubrification des pièces, la vérification du moteur d’entraînement, des rails de guidage, des paliers, de la balustrade et des dispositifs de sécurité.
- Inspection annuelle : dans les ERP, la réglementation impose qu’un organisme agréé effectue une vérification périodique. Ces organismes sont des sociétés de contrôle habilitées par le ministère chargé de la construction et de la sécurité. Leur mission est de vérifier le maintien de la mise en conformité, l’état de conservation des composants et le bon fonctionnement des dispositifs de sécurité.
- Mise en conformité : les installations doivent être adaptées aux évolutions réglementaires, notamment en cas de modernisation ou de travaux dans un établissement recevant du public.
- Cycle de vie et durée de vie : la durée moyenne d’un escalator est d’environ 20 ans, mais elle dépend de la qualité de l’entretien et des opérations de modernisation effectuées.
- Certification : les escaliers mécaniques doivent être certifiés conformes à la directive machines 2006/42/CE avant mise en service.
