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Cela implique d’utiliser des technologies complémentaires, souvent intégrées dans une station de potabilisation ou un système modulaire. Les solutions vont de la simple filtration au traitement par osmose inverse ou désinfection UV, et peuvent être utilisées séparément ou ensemble pour obtenir une eau potable sûre, propre et conforme aux normes sanitaires, même dans des contextes d’autonomie totale.
Devis pour une station de potabilisation d'eau
En quoi consiste l’étape de potabilisation ?
Prétraitements : la première étape de la potabilisation de l’eau
L’étape de potabilisation de l’eau commence par le retrait des plus gros éléments présents dans l’eau brute, qu’elle provienne d’une rivière, d’un lac, d’un puits ou même de la pluie. Cela comprend :
- Dégrillage et tamisage :
Cette phase vise à filtrer les déchets visibles de l’eaux usées comme les branches, les feuilles, les insectes ou le sable. Elle se fait grâce à des grilles puis des tamis, de plus en plus fins. Cela permet de protéger les installations en aval et de préparer l’eau aux traitements plus poussés.
- Oxydation :
Si l’eau contient du fer, du manganèse, de l’ammonium ou une charge organique élevée, un traitement par oxydation est nécessaire. On utilise alors du chlore ou de l’ozone pour transformer ces éléments dissous en particules solides, plus faciles à retirer dans les étapes suivantes. Cette étape est essentielle pour potabiliser l’eau contenant des métaux ou des contaminants chimiques.
Clarification : une étape-clé pour potabiliser l’eau
L’objectif ici est d’éliminer les matières en suspension et de rendre l’eau plus limpide.
Elle comprend :
- Coagulation-floculation :
En ajoutant des coagulants (comme le sulfate d’alumine ou le chlorure ferrique), les particules fines présentes dans l’eau s’agglomèrent en flocs plus gros.
- Décantation :
Sous l’effet de la gravité, les flocs tombent au fond des bassins. Ils sont ensuite récupérés. Cette phase permet d’éliminer jusqu’à 90 % des matières en suspension.
- Filtration :
L’eau est ensuite filtrée à travers du sable ou des membranes pour retenir les plus petites particules. Cette filtration est indispensable pour obtenir une eau limpide et débarrassée d’impuretés invisibles.

Filtration avancée : répondre aux enjeux actuels de la potabilisation
Cette étape améliore encore la qualité de l’eau et prépare à sa désinfection :
- Charbon actif :
Ce type de filtration adsorbe les pesticides, les métaux lourds, les hydrocarbures et les micropolluants organiques. Il améliore également le goût et l’odeur de l’eau, un enjeu important dans la potabilisation de l’eau.
- Filtration par membranes :
- Microfiltration : retient les bactéries et les parasites.
- Ultrafiltration : élimine les virus et colloïdes.
- Nanofiltration et osmose inverse : techniques très poussées qui suppriment les ions métalliques, sels, pesticides et minéraux indésirables. Elles sont souvent utilisées pour potabiliser l’eau de pluie ou dessaler l’eau de mer.
Désinfection : garantir une eau potable sans risque sanitaire
La désinfection est une étape obligatoire pour potabiliser l’eau, car elle élimine les micro-organismes pathogènes (virus, bactéries, protozoaires).
- Stérilisation par UV :
Utilise la lumière ultraviolette pour tuer les germes sans modifier la composition chimique de l’eau. Très prisée pour potabiliser l’eau de pluie de façon écologique, sans ajout de produit.
- Ozonation :
L’ozone est un désinfectant puissant, sans résidus chimiques. Il neutralise efficacement les agents pathogènes mais son effet n’est pas durable dans le réseau de distribution.
- Chloration :
Une infime quantité de chlore (environ une goutte pour 1 000 litres) est souvent ajoutée en fin de traitement pour maintenir la désinfection tout au long du transport de l’eau jusqu’au robinet.

Comment potabiliser l’eau ?
Préfiltration à sable ou à silex
Ce système mécanique élimine les matières grossières (sédiments, particules solides) et réduit la turbidité de l’eau. C’est une première barrière indispensable avant les traitements plus fins, surtout si vous cherchez à potabiliser l’eau de pluie ou de surface.
Filtration à charbon actif
Le charbon actif retient les contaminants organiques, les pesticides, les métaux lourds et les mauvaises odeurs. Il est essentiel pour améliorer le goût de l’eau. Utilisé en bouteille, il peut intégrer un système de nettoyage manuel ou automatique.
Filtration par membranes à fibres creuses
Ce type de filtration est très efficace pour retenir les bactéries, protozoaires et certaines particules pathogènes, sans recourir à des produits chimiques. Il est particulièrement recommandé pour les usages domestiques durables.

Stérilisation par UV
La désinfection UV utilise une lumière ultraviolette pour neutraliser les micro-organismes (bactéries, virus) sans altérer le goût, la couleur ou l’odeur de l’eau. Cette méthode est idéale pour potabiliser l’eau de pluie à domicile, notamment dans les systèmes autonomes certifiés CE et ACS.
Systèmes d’osmose inverse
C’est une technologie de filtration poussée à travers une membrane semi-perméable. Elle permet de séparer l’eau pure des sels, minéraux et autres contaminants dissous. Très utile pour traiter une eau salée (eau de mer) ou polluée chimiquement. Elle est souvent employée pour potabiliser l’eau dans des zones côtières ou isolées.
Traitements correctifs spécialisés
Selon les polluants identifiés, des traitements ciblés peuvent être nécessaires :
- Chloration pour désinfecter chimiquement.
- Dénitratation (contre les nitrates issus d’engrais).
- Déferrisation / démanganisation (contre le fer et le manganèse).
- Neutralisation ou reminéralisation pour équilibrer le pH ou corriger une eau trop agressive ou incrustante.

Pourquoi potabiliser l’eau de pluie ?
Une ressource accessible mais non potable
L’eau de pluie est une source d’eau gratuite, abondante et renouvelable, particulièrement utile dans les zones où l’accès à l’eau du réseau est limité ou inexistant. Toutefois, avant d’être collectée, elle traverse l’atmosphère, puis ruisselle sur des surfaces (toitures, gouttières) qui peuvent être contaminées.
Elle peut alors contenir :
- des micro-organismes dangereux (bactéries, virus, parasites),
- des résidus de pollution atmosphérique (métaux lourds, poussières),
- des composés chimiques issus des matériaux de couverture,
- et des débris organiques ou animaux.
C’est précisément là en quoi consiste l’étape de potabilisation : transformer cette eau brute, potentiellement polluée, en une eau potable respectant les normes sanitaires.
Un enjeu sanitaire et environnement majeur
Utiliser de l’eau de pluie sans traitement présente des risques sanitaires importants. Infections gastro-intestinales, intoxications, ou troubles divers peuvent survenir si cette eau est consommée sans être traitée. La potabilisation devient donc un impératif dès lors que l’eau de pluie est destinée à un usage alimentaire ou hygiénique.
En parallèle, potabiliser l’eau de pluie constitue une réponse écologique et durable à la pression croissante sur les ressources en eau. Cela permet de réduire la dépendance aux réseaux publics et de limiter les prélèvements dans les nappes phréatiques.
Potabiliser l’eau de pluie : un levier d’autonomie
Potabiliser l’eau de pluie, c’est aussi choisir l’indépendance. En installant une station de traitement autonome ou un kit de filtration complet, il devient possible de disposer d’une source d’eau potable fiable et maîtrisée tout au long de l’année. C’est une solution particulièrement adaptée aux maisons isolées, aux péniches, ou aux sites sans raccordement au réseau.
